Max Alsberg, L’exil n’est pas un choix
Max Alsberg est née 1877 à Bonn ; il était avocat et écrivain, professeur d’université, considéré comme l’un des meilleurs pénalistes de la République de Weimar
En 1931, il devient professeur honoraire à l’Université de Berlin ; il donne des conférences sur la psychologie et la sociologie en prison
Parce qu’il est d’origine juive et en tant qu’avocat engagé dans la démocratie, Alsberg s’enfuit le 20 mars 1933 à Baden-Baden ; il craint d’être arrêté par les Nazis. En mai 1933, son nom se trouve sur une liste d’avocats du Barreau de Berlin à licencier
Exil forcé
À la mi-avril 1933, il émigre en Suisse . Très connu à l’étranger, il bénéficie du soutien de Léon Blum ; ce dernier lui fait savoir que l’Université de la Sorbonne serait prête à créer pour lui une chaire extraordinaire. Il reçoit également une offre pour rejoindre un cabinet d’avocats à Londres. Mais il ne parle ni français ni anglais suffisamment bien ; et surtout, il se sent profondément allemand
Il part à Samedan, pour que sa femme, dépressive, bénéficie de soins. Désespéré, il se suicide le 11 septembre 1933. En janvier 1934, sa collection d’art est vendue aux enchères par le commissaire-priseur Paul Graupe, lui-même persécuté plus tard comme juif.
Comme beaucoup de juristes juifs, Max Alsberg est tombé dans l’oubli en Allemagne après la fin du national-socialisme. Une biographie est écrite en 1953, puis en 1965
In memoriam de Max Alsberg
Ce n’est qu’à partir des années 1990 que les historiens du droit rappellent de plus en plus les juristes juifs expulsés; il font également mémoire de Max Alsberg. En 2001, une plaque commémorative pour Max Alsberg est apposée sur son ancienne maison ; l’adresse en est Richard-Strauss-Straße 22 à Berlin-Grunewald
Depuis 1997, l’association décerne le prix Max Alsberg en son honneur. Le prix est décerné tous les deux ans dans le cadre d’une conférence organisée par l’association.
L’exil n’est pas un choix 💔
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