Joseph Roth, L’exil n’est pas un choix
Moses Joseph Roth nait en 1894 en Galicie, aujourd’hui Ukrainienne , hier appartenant à l’Empire autrichien dans une famille juive ashkénaze
Il participe à la première guerre mondiale dans le service de presse des armées impériales. Ses premiers romans sont publiés peu après la chute de l’Empire, notamment Hôtel Savoy en 1924. Il devient journaliste à Vienne puis à Berlin
Son œuvre porte un regard aigu sur les vestiges de la Mitteleuropa, les villages du Yiddishland ou l’ordre ancien de la monarchie austro-hongroise. Son roman le plus connu, La Marche de Radetzky, requiem sur l’empire des Habsbourg, publié en 1932, évoque le crépuscule d’une famille autrichienne sur trois générations
L’exil de Joseph Roth avec l’arrivée des nazis
Le 30 janvier 1933, jour de la nomination de Hitler comme chancelier du Reich, Roth quitte l’Allemagne. Dans une lettre à Stefan Zweig, il fait preuve d’une étonnante clairvoyance :
« À présent il vous sera évident que nous allons vers de grandes catastrophes. Abstraction faite du privé – notre existence littéraire et matérielle est déjà anéantie – l’ensemble conduit à une nouvelle guerre. Je ne donne pas cher de notre vie. On a réussi à laisser la Barbarie prendre le pouvoir. Ne vous faites pas d’illusions. C’est l’Enfer qui prend le pouvoir »
Ses livres aussi sont brûlés par les nazis dans les autodafés . Joseph Roth choisit Paris comme lieu d’exil, mais n’y séjourne pas souvent, voyageant aux Pays-Bas , en Autriche et en Pologne
Dans les dernières années, ses finances et sa santé de Joseph Roth se détériorent ; Stefan Zweig l’aurait aidé ; le 23 mai 1939, il est conduit à l’hospice pour indigents de l’hôpital Necker après s’être effondré en apprenant la nouvelle du suicide d’Ernst Toller, écrivain et poète allemand. Il meurt quelques jours plus tard d’une double inflammation des poumons.
Joseph Roth se définissait comme « patriote et citoyen du monde »
L’exil n’est pas un choix 💔
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