Carl von Ossietzky, L’exil n’est pas un choix
Carl von Ossietzky est un journaliste et écrivain pacifiste allemand 🇩🇪
Editeur du magazine Die Weltbühne, il est condamné en 1931 pour haute trahison ; il a publié des informations sur le réarmement clandestin de l’Allemagne. Il refuse de quitter le pays pour échapper à sa peine. Le chancelier Hindenburg rejette sa demande de grâce en mars 1932 ; Ossietzky entre le 10 mai dans la prison de Berlin-Tegel. Il est libéré 227 jours plus tard grâce à une amnistie pour les prisonniers politiques
Carl von Ossietzky est de nouveau arrêté le 28 février 1933 après l’arrivée au pouvoir des Nazis ; il est détenu à la prison de Spandau. Il a longtemps espéré que les sociaux-démocrates s’opposeraient au nazisme. Le 6 avril 1933, il est déporté au camp de Sonnenburg ; il y est particulièrement maltraité avant d’être transféré au camp d’Esterwegen. Les conditions de travail y sont insupportables. À la fin de l’année 1934, Carl von Ossietzky, très amaigri, est transféré à l’infirmerie.
Prix Nobel de la Paix
En dépit de la mobilisation de l’opinion internationale, menée depuis la Norvège 🇳🇴 par l’émigré allemand Willy Brandt, le comité du prix Nobel eut peur de lui remettre le Nobel de la Paix ☮️ ; celui-ci ne lui fut pas décerné qu’en 1936, avec effet rétroactif pour 1935. Ossietzky ne put se rendre sur place pour recevoir son prix.
Il est finalement transféré en mai 1936 à l’hôpital d’État de la police à Berlin ; il s’y révèle atteint d’une grave tuberculose. Il est libéré le 7 novembre 1936 et séjourne à l’hôpital sous surveillance permanente de la Gestapo.
Le 4 mai 1938, Ossietzky meurt à Berlin des suites de la tuberculose. Sa femme et sa fille émigrent en Suède 🇸🇪 via l’Angleterre 🇬🇧
Sa tombe — tombe d’honneur de la ville de Berlin — se trouve dans le cimetière Pankow
L’exil n’est pas un choix 💔
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