Alma Rosé jouait sur un Guadagnini
🎶 Tout musicien vous le dira, tout violoniste, son instrument est le prolongement de son corps, de tout son être 🎻 Alma Rosé jouait sur un Guadagnini.
Extrait 📖
« Le 14 décembre, je me suis séparée avec beaucoup de douleur de mon Guadagnini ; je l’ai remis à Leonard. Il savait que c’était une preuve de confiance infinie. Je crois que j’aimais ce violon davantage que moi-même. Après avoir fait mes adieux, j’ai disparu de la vie de mes amis. Les retrouverai-je un jour ? Cela me paraît fort improbable. Je n’ai, hélas, aucune illusion sur le sort qui m’est réservé, à court ou moyen terme. Chaque matin, malgré moi, je ne peux m’empêcher de contempler les hautes cheminées qui crachent leur lot de flammes et de cendres ; elles envahissent tout l’espace de leur odeur pestilentielle. Je suis consciente que j’y finirai sans doute, comme chaque déporté d’Auschwitz. Avant cela, j’aurai tout tenté pour échapper à l’horreur nazie. »
Alma Rosé jouait sur un Guadagnini
Alma dut laisser son Guadagnini aux Pays-Bas lorsqu’elle décida de fuir vers la Suisse à travers la Belgique et la France, pour rejoindre son père à Londres.
Hélas, elle échoua, fut arrêtée à Dijon et déportée à Drancy puis Auschwitz.
📚 « Le Pays où poussent les bouleaux », aux Éditions Hélène Jacob
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