Baumgartner de Paul Auster, lecture mitigée
En refermant « Baumgartner », j’ai repensé à Philip Roth qui, en 2012, quelques 6 années avant sa mort, déclarait cesser d’écrire.
Quelle lucidité pour un écrivain
Némésis n’était pas en effet un chef d’oeuvre ; livre plus qu’honnête par rapport à la masse de livres parus chaque année, mais bien en deçà de ses chef-d’oeuvres.
Je ressens la même chose avec Baumgartner.
Auster, Auteur fétiche
J’ai dévoré la plupart des livres de Paul Auster, la Trilogie new yorkaise, Le voyage d’Anna Blume, Moon Palace, La Musique du hasard, Mr Vertigo, surtout.
Les suivants me laissent moins de souvenir, à part le fabuleux 4321…
Dernier ouvrage, avis mitigé
Baumgartner crée en moi un sentiment très partagé. Il se lit facilement, peut-être trop d’ailleurs pour un tel écrivain ; il dégage une espèce de nostalgie un peu guimauve ; il part dans tous les sens, comme si le travail de construction de l’ouvrage n’était pas abouti.
La maladie d’Auster l’a-t-elle empêché de parfaire son oeuvre ?
Quant à la fin de Baumgartner
J’avoue qu’elle m’a un poil décontenancée… Tout ça pour ça ?
Bon, c’est quand même un Auster, donc c’est bien écrit ; on a la joie de retrouver sa patte, sa plume, ses espèces de petits délires oniriques… Mais en version XXS.
Peut-être en écrivant ce livre, l’écrivain a-t-il aidé l’homme à lutter contre le cancer, qui sait ? Et il n’empêche que même moyen, un ouvrage d’Auster demeure très au-dessus de la plupart des romans publiés chaque année.
En conclusion ?
Je me proposais de relire prochainement 4321… J’étais ressortie éblouie de ce livre, sa construction sans faille, l’originalité de son propos. J’avais un authentique chef-d’oeuvre entre les mains.
Oui, je crois l’idée bonne ; cela me laissera sur une bien meilleure impression de mon auteur préféré disparu que ce professeur vieillissant, dépressif et amoureux d’un fantôme puis d’une ombre…
Suivez-moi sur les réseaux sociaux
0 commentaire