Canicule et manipulation

Canicule et manipulation

C’est un tout petit roman de 89 pages, ; et on se dit en le prenant sur le rayonnage de son libraire « Pfff… ça va être vite lu ! Encore une couillonnade pour empapaouter le lecteur ». Mais il s’agit tout en même temps de canicule et manipulation.

Et si, en effet, le texte est rapidement « expédié », la littérature qu’il propose se révèle bien supérieure à beaucoup des volumes marketés que les éditeurs veulent vous faire avaler à longueur d’année.

(suite…)

Comment vous dégoûter de passer vos vacances en Corée du Sud ?

J’ai eu, plus jeune, des engouements pour certains auteur-e-s ; je ne peux quasiment plus lire aujourd’hui. Marguerite Duras fait partie de ceux-ci. Je ne parle pas de ses meilleurs crûs, comme Barrage contre le Pacifique, Moderato Cantabile, La douleur ou Savannah Bay, mais du « reste », les textes marketés en forme d’auto pastiche.

Une chose que j’ignorais est qu’un journaliste, en 1992, a envoyé un des ouvrages de Guite à ses trois principaux éditeurs ; il n’avait modifié que le titre et le nom des personnages ; toutes ces « grandes maisons », d’une seule voix, ont refusé de publier ladite prose.

(suite…)

Enfin un livre à dévorer !

J’ai l’impression de lire depuis toujours, tellement j’ai avalé d’ouvrages, récits, pièces de théâtre et essais. Je suis une boulimique, vous le savez.

L’autre soir, il m’est arrivé une chose extraordinaire, que je vivais fréquemment autrefois, et que je n’avais pas connue depuis belle lurette.

(suite…)

Maupassant, encore et toujours.

Parce que j’ai une véritable passion pour la littérature du dix-neuvième siècle, j’ai démarré avec le début de l’année une relecture exhaustive des œuvres de Maupassant. Cet auteur est un incomparable sorcier en ce qui concerne des champs essentiels de l’écriture : description fine et précise des paysages et des atmosphères, peinture choisie et acerbe des personnages, construction rigoureuse et originale des récits, lesquels le plus souvent peuvent paraître insignifiants et vieillots, mais qui, par leur fausse simplicité même n’en deviennent que plus mordants et séduisants aux lecteurs que nous sommes.

images

Je ne vais pas ici évoquer les nouvelles, dont Maupassant est sans conteste le véritable expert, maîtrisant à la perfection l’art de construire une histoire en quelques pages, sans jamais passer à côté de l’essentiel et en parvenant à nous tenir en haleine malgré la fugacité du propos.

Je viens d’achever Mont-Oriol, œuvre apparemment mineure à côté des fameux Une vie et surtout Bel-Ami.

(suite…)

Par Agnesb62, il y a

Attention, chef-d’oeuvre !

Il y a des livres, découverts et dévorés à l’adolescence, qu’il est toujours bon de reprendre, surtout en ces temps de vacuité littéraire.

Bouh ! vous dites-vous, elle est de mauvais poil !

Que nenni ! Je viens juste de relire « De sang froid », publié en 1966 par l’immense, l’incomparable Truman Capote.truman capote

Vous le savez ou vous ne le savez pas, Capote est cet écrivain américain à la fois génial et frappadingue, qui va prendre le petit déjeuner chez Tiffany avec Audrey Hepburn… Non, ça, c’est le film, Breakfast at Tiffany’s, lequel, quoiqu’en pensent certains, est nettement moins bon que le livre, surtout la fin !

C’est ça qui est pénible au cinéma, cette manie de toujours vouloir une Happy end !!!

Revenons à De sang froid. 4ème de couv.

« Il était midi au cœur du désert de Mojave. Assis sur une valise de paille, Perry jouait de l’harmonica. Dick était debout au bord d’une grande route noire, la Route 66, les yeux fixés sur le vide immaculé comme si l’intensité de son regard pouvait forcer des automobilistes à se montrer. Il en passait très peu, et nul d’entre eux ne s’arrêtait pour les auto-stoppeurs… Ils attendaient un voyageur solitaire dans une voiture convenable et avec de l’argent dans son porte-billets : un étranger à voler, étrangler et abandonner dans le désert. »

(suite…)

Par Agnesb62, il y a

J’espère toujours que le roman va démarrer…

Je viens de terminer, En attendant Bojangles d’Olivier Bourdeaut. Et je crains fort que vous ne finissiez par me tenir pour une incroyable râleuse. Après avoir pourri Ben Jelloun, je m’offre le luxe de ne pas aimer l’ouvrage de ce nouveau venu. Une en attendant bojanglescritique complaisante et lobotomisée l’a acclamé. Certaines signatures ont été jusqu’à comparer la prose du sieur Bourdeaut à celle de Vian ou de Fitzgerald.

Glups…!

Au moins, ce qui s’avère positif dans l’histoire, c’est que je vais illico presto me replonger dans ces deux monstres sacrés dont j’ai, pour chaque ouvrage dévoré, conservé un souvenir ébloui.

Rien de semblable pour Bourdeaut. Pourtant, il a reçu le prix France Télévision… Cela dit, je n’ai pas eu le temps de zapper, je me suis enfilé les cent cinquante et quelques pages en même pas deux heures d’un profond ennui… Mais il pleuvait tellement dehors, je n’avais aucun autre livre à lire, j’en avais ma claque des sudokus, j’ai décidé d’aller au bout pour « voir »… J’ai vu !… En attendant Bojangles a été également récompensé par le Grand prix RTL/Lire… Bon, pour RTL, c’est peut-être la partie « Grosses têtes » qui a voté… Quant à Lire, cela infirme ce que j’écrivais dans mon précédent post. Tout compte fait, je ne vais pas racheter ce magazine. J’avais oublié la raison qui me l’avait fait abandonner, elle vient de me revenir en mémoire 😀 . Pour le prix Roman des Étudiants de France Cul(ture) et Télérama, je saisis ce qui s’est passé : le livre a dû détendre nos intellos en gestation de leurs partiels et concours…

(suite…)

Par Agnesb62, il y a

Tahar Ben Jelloun a intérêt à se cramponner aux étagères !!!!

Je fréquente la Médiathèque de ma petite ville (ou gros bourg ? 🙂 ), notamment pour y prendre quelques films de-ci de-là… J’y emprunte aussi des livres, même si je l’avoue, je suis un peu perdue aujourd’hui avec tous les nouveaux auteurs. Je metahar+ben+jelloun demande d’ailleurs si je ne vais pas racheter Lire de temps à autre pour me rafraîchir un poil les neurones…

L’autre jour, j’ai décidé de m’attaquer à ce qui m’apparaissait comme une « valeur sûre », un Tahar Ben Jelloun de derrière les fagots. J’ai donc démarré et terminé (là, c’est vraiment héroïque !) Le bonheur conjugal (suite…)

Par Agnesb62, il y a

Quelques réflexions sur l’écriture…

J’ai la sensation que nous sommes toujours plus nombreux à écrire, quel que soit le style ou le genre de prédilection de chacun, que nous soyons célèbres ou anonymes.… Sans doute ce besoin a-t-il pris son essor avec la disparition des correspondances par courrier postal, remplacées par les nouveaux modes de communication numériques, twitt et autres courriels. Frustrés de ne plus pouvoir raconter notre vie de manière un tant soit peu littéraire, nous nous sommes découverts des vocations d’écrivains.

Que nous écrivions bien ou mal n’est pas mon sujet, toute forme d’art étant pas essenceecrire 1 subjective.

Je m’interroge plutôt sur les méthodes qui pullulent sur le web, expliquant de quelle manière écrire une fiction, trouver son sujet, bâtir son récit, préparer l’histoire et les personnages. La semaine passée, je me suis efforcée d’écouter un tutoriel sur ce sujet, réalisé par un auteur auto-édité. Il y avait de bonnes idées, mais le déroulé m’a semblé tellement lourd et « incontournable » que mon esprit a rapidement pris la tangente. Selon ce « formateur », il y avait UNE bonne méthode, hors cela, point de salut… Comme sa prose de surcroit ne m’a pas ébouriffée, j‘avoue avoir repris dans la seconde mes (mauvaises ?) habitudes.

(suite…)

Susceptibles les auteur(e)s ?

Quand vous êtes auteur(e), il y a des choses difficiles à entendre de la part des autres.

S’ils vous connaissent depuis longtemps, vos amis peuvent avoir du mal à accepter l’idée que vous êtes auteur(e), notamment parce que dans une vie antérieure ou parallèle, vous faites un autre métier.

Quand ils vous présentent à un tiers, ils vont rarement dire d’eux-mêmes… Tiens, je te présente unetelle (ou untel) dont je t’ai si souvent parlé, tu sais, celle (ou celui) qui écrit des bouquins…

(suite…)

Par Agnesb62, il y a