Mes personnages : Victoire Meldec, chauffeuse de taxi

Je poursuis donc mon inventaire à la Prévert de mes personnages. C’est au tour de Victoire Meldec de passer à la moulinette de mes élucubrations.oiselle

Mais où a-t-elle été péché une pareille oiselle, vous demandez-vous sans doute ?

C’est vrai, je le reconnais, Victoire Meldec est une sacrée nénette. En fait, elle n’est pas apparue immédiatement dans le roman. Elle est un rajout. Ou plutôt une évidence. Le livre sans elle était bancal, et dès qu’elle est apparue, tout le récit, certes s’est modifié, mais surtout s’est construit de manière logique, fluide et juste.

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Mes personnages…

Les personnages de fiction… Que celui qui n’a jamais été subjugué par l’un d’entre eux lève le doigt. Vous savez ? Cette sensation bizarre, en refermant un livre ou après le visionnage d’un film, que oui, décidément, cet homme ou cette femme possède juste ce que vous aimeriez avoir, est exactement l’archétype de ce que vous rêveriez de devenir…

La projection en grandes largeurs, dirait Tonton Sigmund.Sigmund Freud

Oui, évidemment, cela ne dure que peu de temps, celui que l’on s’autorise à prendre avant d’être de nouveau happé par la vraie vie, avec les vraies gens.

Alors, faites un effort d’imagination, et mettez-vous à la place de l’auteur. Pour vous, un livre ou un film n’a de réelle existence que parce que vous êtes en train de le lire ou de le regarder. D’où l’envie de relire et de revoir, pour se replonger dans l’ambiance, avoir cette sensation qu’on devient le complice du héros ou de l’héroïne parce que l’on connaît déjà l’intrigue, que peut-être celle-ci va quand même changer, ou au contraire se repaître de la sensation d’être un peu soi-même l’auteur puisque l’on connaît la fin du récit.

Et bien voyez-vous, quand on écrit, c’est très différent.

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