Écrire de bons dialogues
Suis-je moi-même capable de le faire ? Il est clair que d’avoir fréquemment des retours positifs pour ceux qui parsèment mes livres m’a toujours fait plaisir. Le dialogue, à mon sens, est la sève du récit. Sans doute est-ce pour cette raison que je leur accorde un soin particulier, sensible à leur musicalité et à leur réalisme aussi, tant sur le fond que sur la forme.
Rien ne m’est plus désagréable dans un livre, roman ou nouvelle, d’être « prise » par le récit et de tomber soudainement sur un dialogue bancal, ampoulé, voire mauvais. Au risque de paraître un peu triviale, selon moi, cela « fout tout par terre ».
Mais pourquoi certains auteurs s’empêtrent-ils dans le travers du genre « je m’en vas te leur concocter des phrases hypra littéraires, ils ne pourront pas dire que je ne sais pas écrire »
Et bien je le leur dis, zou ! Ils ont tout faux.
C’est vrai, le français est une langue magnifique, qui se prête volontiers au « grand style », et à la « littérature ». Certes, mais le dialogue est avant tout du vécu ! Et nous ne sommes plus au temps de Stendhal ou de Balzac ! Le cinéma est passé par là, et il peut être un fabuleux outil d’explication de l’importance extrême d’un bon dialogue.