Plaisir de la biographie

Est-il si essentiel de connaître la vie d’une personnalité pour mieux comprendre son travail ? Appréciera-t-on davantage celui-ci si l’on découvre ce qu’il/elle fut en tant qu’être humain, dans son quotidien et ses rapports à ses contemporains ? Pour ma part, j’en suis convaincue, non pas que cette démarche soit obligatoire (l’on n’en sortirait pas !). Cependant, une œuvre prend légitimement une tout autre dimension dès lors qu’on la lie avec les évènements de l’existence de son créateur, quelle que soit sa discipline.

J’ai souvenir de la biographie de Gustav Mahler, véritable somme rédigée dans les années 80 par Henry-Louis de Lagrange, Gustav-Mahlerlequel a voué sa vie et son travail à ce compositeur exceptionnel. J’ai fait le choix, après avoir entendu deux symphonies de l’artiste (La 1ère et la 5ème), de les découvrir toutes au fur et à mesure de ma progression dans le cours de sa vie. La force de Lagrange est d’avoir construit une véritable histoire, presque un roman. Et si le lecteur veut aller plus loin, une somme de notes est adroitement insérée dans le texte lui-même, ce qui évite les aller-retour acrobatiques entre le récit et les annexes en fin d’ouvrage. Quand celui-ci compte près de mille pages et pèse son poids, je peux vous assurer que c’est fort confortable. Le livre est devenu aujourd’hui LA référence pour qui veut découvrir Mahler, et c’est exceptionnel dans l’histoire de la biographie.

(suite…)

Par Agnesb62, il y a

Jules et Georges, ou Maigret et Simenon

Ouf ! Je viens d’achever la lecture du pavé de Pierre Assouline dédié à Georges Simenon.

Pavé qui reste cependant fort modeste si je compare à MA biographie de référence qu’est le Mahler de Louis-Henry de Lagrange (obsession, quand tu nous tiens… 😀 )

Pourquoi Simenon me direz-vous ? Parce que c’était un des auteurs fétiches de ma chère Maman, disparue voilà quelques semaines et que sa bibliothèque maigretregorge de Maigret et autres roman de l’écrivain. Et en effet, j’ai mémoire de ces après-midis entiers, l’été sous les arbres dans le jardin de notre maison de campagne, qu’elle passait à lire et relire ces œuvres.

Pour ma part, Simenon c’est avant tout Maigret et sa fameuse pipe. D’abord avec Jean Richard interprétant le rôle clé dans les fictions télévisuelles de mon enfance. Ma mère lui préférait Bruno Cremer, lorsqu’une nouvelle série fut retournée dans les années 90. J’en ai vu quelques épisodes. Il est vrai que l’ambiance y est toute autre et l’acteur assez génial. Simenon, c’est aussi une masse de films vus et revus, adaptés de ses romans : Le Chat, Le Train, Monsieur Hire, Betty, L’Ainé des Ferchaux, L’Horloger de Saint-Paul, La Veuve Couderc, Le Président, Maigret tend un piège, Maigret et l’affaire Saint-Fiacre, En cas de malheur, La Mort de Belle, ou plus récemment, Feux rouges… Excusez du peu, pêle-mêle, Delon, Gabin, Schneider, Desailly, Bouquet, Noiret, Belmondo, Bardot, etc.

(suite…)

Par Agnesb62, il y a