La genèse du premier-né

Souvent, les lecteurs se demandent comment vient l’idée d’un livre. Je le reconnais, je ne fais pas partie de ceux qui phosporent comme des bêtes pour trouver the idea du siècle, puis structurent leur boulot et verrouillent leur journée de travail. Sans doute ai-je tort, mais je n’ai jamais pu supporter les cadres… Mon côté rebelle sans doute J

OxfordBon, j’ai déjà expliqué que j’avais passé plusieurs années à cheval entre l’Angleterre et la France. Dans la seconde, mon temps était bien occupé. Outre-Manche, je me suis surprise au début à tourner un peu en rond. Oxford est quand même le trou du cul du monde, quoi qu’on en pense. Un week-end, c’est super. Après, on refait très vite les mêmes escapades… Alors très vite, il m’a fallu trouver un moyen d’occuper le temps.

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Alma Mahler, sacrée bonne femme

Jean-Luc Lamouché, un de mes amis sur Facebook, m’a très gentiment proposée d’écrire des articles dans sa revue hebdomadaire, Reflets du Temps. http://www.refletsdutemps.fr/J’ai accepté, et me suis bien sûr concentrée sur une de ces dames qui me passionnent…
Voici donc le premier essai d’une potentielle série…

Alma Mahler ne laisse personne indifférent, du moins pour ceux qui ont entendu parler de cette femme Alma Kokoschkainsolite. Certains la détestent lorsque d’autres l’adorent. Les premiers la considèrent comme responsable de la mort prématurée de son premier mari, Gustav Mahler. Les seconds, bien au contraire, la présentent en victime du désir et de l’ambition des hommes, muse d’artistes aux talents multiples. Certains — et surtout certaines — ont même été jusqu’à en faire une icône du féminisme. J’aurais tendance à dire que les trois sont faux, ou en tous cas, ne tiennent nullement compte des multiples facettes d’une personnalité à la fois empathique et manipulatrice. Alma Mahler privilégiait surtout ses rapports avec les hommes, et surtout les hommes d’exception, voire les génies, en tous cas les hommes célèbres ou en passe selon elle de le devenir. Elle avait un don incomparable pour séduire les artistes installés – pensons à Gustav Klimt, Gustav Mahler, bien sûr – et aussi à flairer ceux qui allaient devenir les références de leur temps : Oskar Kokoschka, Walter Gropius, dans une moindre mesure Franz Werfel.

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