Il y a des livres, découverts et dévorés à l’adolescence, qu’il est toujours bon de reprendre, surtout en ces temps de vacuité littéraire.
Bouh ! vous dites-vous, elle est de mauvais poil !
Que nenni ! Je viens juste de relire « De sang froid », publié en 1966 par l’immense, l’incomparable Truman Capote.
Vous le savez ou vous ne le savez pas, Capote est cet écrivain américain à la fois génial et frappadingue, qui va prendre le petit déjeuner chez Tiffany avec Audrey Hepburn… Non, ça, c’est le film, Breakfast at Tiffany’s, lequel, quoiqu’en pensent certains, est nettement moins bon que le livre, surtout la fin !
C’est ça qui est pénible au cinéma, cette manie de toujours vouloir une Happy end !!!
Revenons à De sang froid. 4ème de couv.
« Il était midi au cœur du désert de Mojave. Assis sur une valise de paille, Perry jouait de l’harmonica. Dick était debout au bord d’une grande route noire, la Route 66, les yeux fixés sur le vide immaculé comme si l’intensité de son regard pouvait forcer des automobilistes à se montrer. Il en passait très peu, et nul d’entre eux ne s’arrêtait pour les auto-stoppeurs… Ils attendaient un voyageur solitaire dans une voiture convenable et avec de l’argent dans son porte-billets : un étranger à voler, étrangler et abandonner dans le désert. »
(suite…)