Relecture…
Une des principales difficulté de tout auteur(e) démarrant sa modeste activité reste bel et bien de jauger a minima son style et l’intérêt de sa prose… Les proches sont, soit dithyrambiques – génial(e) ma/mon chéri(e), tu es tout bonnement génial(e) -, soit bien élevés – continue… persévère… accroche-toi… -, soit ils ne se mouillent pas en ne lisant pas – je ne pourrais pas être objectif/ve -, ce qui, somme toute, reste « dans le tas » la position la moins dégonflée, en tout cas la plus franche.
De surcroît, l’auteur(e) peut difficilement être son/sa propre critique. La même absence de lucidité, en bien ou en mal, l’empêche d’évaluer son travail. Personnellement, je peux trouver un écrit génial le soir et le tenir pour de la daube le lendemain. Et inversement. Le terme n’est pas très joli, mais il résume fort bien le torrent d’injures que je déverse sur moi-même à la lecture d’écrits considérés comme exceptionnels quelques heures auparavant.
La nuit est passée pardessus tout ça et a détruit mes rares illusions d’être mieux qu’une pisse-copie.
Alors quand vous avez la chance d’avoir un(e) relecteur/trice, voire plusieurs, vous signifiant que votre travail est déjà pas mal et qu’il peut être amélioré, vous sautez de joie au plafond, et vous vous remettez au travail… C’est la chance que j’ai eu l’autre jour, avec un courriel de mon éditeur qui m’annonçait – bonne nouvelle -, que mon recueil de nouvelles serait bien publié, et – re-bonne nouvelle aussi -, ce serait quand même super top que je m’y remette sur trois d’entre elles qui se terminaient un poil en eau de boudin…
Bon, ben puisque c’est comme ça, je vous laisse et j’y retourne… 🙂
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