Polyvalence : rhubarbe et Indridason !
Ça fleure bon la compote de rhubarbe qui se démarre…
Bon ! Cela dit, j’ai fini voilà quelques jours le dernier opus d’Arnaldur Indridason, La Rivière noire. Il m’a fallu plusieurs livres pour pouvoir retenir son nom.
Je suis tombée dans la marmite des polars scandinaves avec Henning Mankell, comme beaucoup d’entre nous. J’ai continué avec Maj Sjöwall et Per Wahlöö, Jo Nesbo, sans connaître la frénésie Larsson que j’aborderai un jour, à n’en pas douter. J’aime bien ne pas toujours faire les choses dans le même sens que les autres.
Arnaldur, donc… Les premiers livres m’ont séduite : La Femme en vert, La Voix, La Cité des Jarres… Cette fois ? Que dire… Ennui gentil, mais ennui tout de même… Je n’ai pas retrouvé le souffle des précédents, l’atmosphère glauque de Reykjavík, surtout le mal-être d’Erlendur m’a manqué. Il faut dire qu’Elinborg, la sage et lisse policière qui mène l’enquête, est vraiment trop parfaite : mère impliquée, flic respectueuse, cuisinière hors pair,…
Je reviens de touiller la compote…
Pourtant, le début était prometteur : un homme est retrouvé égorgé, après qu’il ait probablement violé une femme. Sauf que l’intrigue s’essouffle à peine démarrée, des pistes sont ouvertes et aussitôt refermées, les personnages sont sans relief, et à force de me dépeindre un univers terne et banal, Arnaldur commence à me saouler ferme !
Et pouf ! La fin nous arrive sans réel effort ! Il n’y a pas à dire, l’auteur se barbe tout comme moi et décide d’un coup de mettre un terme à sa prose. L’assassin est insignifiant, à l’image de tout le reste de l’histoire et j’aurais presque envie de fermer le livre avant qu’il ne soit arrêté, comme si je voulais donner une chance à Arnaldur de retravailler son texte.
Ça m’énerve d’autant plus quand la critique de Télérama est dithyrambique… Le moins que l’on puisse dire, c’est que la « journaleuse » ne s’est pas foulée !
La compote de rhubarbe a cuit pendant que j’écrivais cet article. Et elle, elle est bonne ! 😉
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