Marcher…
Souvent l’inspiration m’arrive quand je ne m’y attend pas. Les moments de paix, de rêverie, peut-être les instants d’ennui, même je ne m’ennuie jamais, justement parce que j’ai toujours eu la capacité naturelle à laisser mon imagination vagabonder. Car l’action n’est pas seule obstacle à l’ennui.
J’aime ses moments où j’ai oublié le livre complice et que je suis entre deux tâches, ces salles d’attente où je me sens désœuvrée, où je regrette d’abord de ne pas avoir prévu de lecture, et où justement l’esprit prend le pas sur mon comportement, où de la réalité peut naitre l’imaginaire.
Par-dessus tout, les promenades en solitaire me sont des intervalles privilégiés pour créer. Partir d’un détail, une personne croisée, une situation observée, laisser vagabonder les éléments recueillis, ouvrir des pistes, des alternatives, construire pas à pas une histoire, s’étonner de la voie qu’elle prend presque à son propre insu, avoir hâte de rentrer pour noter et ne pas perdre l’inspiration.
Celle-ci se révélera bonne ou non quelques jours ou semaines plus tard, lorsque je la relirai, mais au moins elle aura existé, et donnera peut-être aussi naissance à toute autre chose…
0 commentaire