Le Bleu Asse

Ah ! Bien sûr, vous pensez que j’ai bu ! Mais de quoi cause-t-elle ? Le seul bleu que l’on connaisse est le « Bleu Klein » ! Mouais, à mon avis, ce brave homme n’a rien inventé du tout et a surtout réalisé un des « coups » les plus audacieux de l’art contemporain, en tirant sa révérence à 34 ans, genre étoile filante.

OK, c’est vrai, je n’y connais rien ! 😀

L’artiste, dont j’ai envie de vous parler aujourd’hui, n’est pas exactement dans la même veine. D’abord, c’est une femme et tout le monde sait que ce n’est pas nécessairement un avantage quand on veut devenir artiste. J’ai déjà travaillé ce sujet dans mon essai sur les compositrices, Comment exister aux côtés d’un génie.

Bleu Asse

Je me suis initiée à la peinture de Geneviève Asse, respectable Bretonne nonagénaire, lorsque j’ai décidé de visiter La Cohue de Vannes. Ce musée des Beaux Arts mérite le détour, essentiellement pour une toile de Delacroix et pour la salle consacrée à cette Morbihannaise, née dans cette même ville en 1923.

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Tahar Agnelli, c’est un peu moi

J’ai conscientisé très tôt la solitude inhérente à toute forme de vie humaine. J’ai compris que je ne connaissais rien des autres et qu’eux-mêmes ne pouvaient être dans ma tête, peut-être parce que mon monde intérieur, mon imaginaire était tellement riche et que personne ne le soupçonnait. Rien ne m’agace davantage que celui ou celle qui, sans être un de mes proches, prétend me comprendre parfaitement parce qu’il ou elle croit vivre la même chose.

Primo, les situations sont toujours différentes. Secundo, personne ne peut savoir à ma place ce qui est bon pour moi. Tertio, même Big Brother ne peut découvrir mes pensées intimes.solitude

Dans mon premier roman, je fais dire à mon personnage principal, le commissaire Tahar Agnelli :

« Même en groupe, tu restes seul. Tu es seul à te connaître vraiment. Tu nais seul, tu meurs seul. C’est une illusion de croire qu’on vit tous ensemble. En fait, on existe péniblement les uns à côté des autres. Personne n’est indispensable, sauf peut-être comme miroir narcissique du voisin. »

Ce sont mes mots, ma philosophie et ma réalité que j’ai la faiblesse de considérer comme exacte. J’aurais même pu ajouter qu’entre la naissance et la mort, on se débrouille comme on peut. Pas gai, comme conclusion ? Sans doute, mais à mon sens, absolument intrinsèque de l’être humain qui vit à côté de l’autre et en finit par ne remarquer que ce qu’il accepte de voir.

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Plaisir de la biographie

Est-il si essentiel de connaître la vie d’une personnalité pour mieux comprendre son travail ? Appréciera-t-on davantage celui-ci si l’on découvre ce qu’il/elle fut en tant qu’être humain, dans son quotidien et ses rapports à ses contemporains ? Pour ma part, j’en suis convaincue, non pas que cette démarche soit obligatoire (l’on n’en sortirait pas !). Cependant, une œuvre prend légitimement une tout autre dimension dès lors qu’on la lie avec les évènements de l’existence de son créateur, quelle que soit sa discipline.

J’ai souvenir de la biographie de Gustav Mahler, véritable somme rédigée dans les années 80 par Henry-Louis de Lagrange, Gustav-Mahlerlequel a voué sa vie et son travail à ce compositeur exceptionnel. J’ai fait le choix, après avoir entendu deux symphonies de l’artiste (La 1ère et la 5ème), de les découvrir toutes au fur et à mesure de ma progression dans le cours de sa vie. La force de Lagrange est d’avoir construit une véritable histoire, presque un roman. Et si le lecteur veut aller plus loin, une somme de notes est adroitement insérée dans le texte lui-même, ce qui évite les aller-retour acrobatiques entre le récit et les annexes en fin d’ouvrage. Quand celui-ci compte près de mille pages et pèse son poids, je peux vous assurer que c’est fort confortable. Le livre est devenu aujourd’hui LA référence pour qui veut découvrir Mahler, et c’est exceptionnel dans l’histoire de la biographie.

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L’imaginaire est la plus belle invention de l’être humain…

On évoque très souvent le jour de la sortie d’un livre. On parle beaucoup moins de celui où le livre est « enfin » terminé. Car ma question est : un livre est-il jamais achevé ?

Je viens d’envoyer à ma maison d’édition, les Éditions Hélène Jacob, le manuscrit qui sera peut-être mon prochain ouvrage éditéLogo EHJ par elle. Peut-être ? Parce que, fort logiquement, rien n’est jamais acquis et que le contenu doit satisfaire un comité de lecteurs exigeants.

J’avais fait une erreur sur la date à laquelle je devais rendre mon « devoir ». Je pensais qu’elle était fixée à début avril. Mon inconscient s’est rappelé à moi. Je l’aime bien mon inconscient… 🙂 Le 22 février, j’ai donc réalisé que le véritable délai était prévu au 3 mars. J’ai d’abord demandé une petite dérogation. Puis, bien que l’ayant obtenue, j’ai choisi de me donner à fond pendant dix jours et de ne penser qu’à l’achèvement de mon récit. Certes, il était quasiment bouclé. Quasiment seulement.

Je ne suis pas une fille très organisée. J’ai toujours l’impression que le temps est élastique. Du coup, je prévois moult choses à effectuer dans ma journée, ou ma semaine, et me retrouve parfois à devoir en faire plusieurs à la fois pour remplir les objectifs que je me suis moi-même fixés. Même si je me crée une planification, généralement assez légère, je me connais bien : la respecter est plus difficile. Et je suis pourtant la première à ressasser à mes coachés que les objectifs fixés sont de merveilleux boosters.

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Quelques réflexions sur l’écriture…

J’ai la sensation que nous sommes toujours plus nombreux à écrire, quel que soit le style ou le genre de prédilection de chacun, que nous soyons célèbres ou anonymes.… Sans doute ce besoin a-t-il pris son essor avec la disparition des correspondances par courrier postal, remplacées par les nouveaux modes de communication numériques, twitt et autres courriels. Frustrés de ne plus pouvoir raconter notre vie de manière un tant soit peu littéraire, nous nous sommes découverts des vocations d’écrivains.

Que nous écrivions bien ou mal n’est pas mon sujet, toute forme d’art étant pas essenceecrire 1 subjective.

Je m’interroge plutôt sur les méthodes qui pullulent sur le web, expliquant de quelle manière écrire une fiction, trouver son sujet, bâtir son récit, préparer l’histoire et les personnages. La semaine passée, je me suis efforcée d’écouter un tutoriel sur ce sujet, réalisé par un auteur auto-édité. Il y avait de bonnes idées, mais le déroulé m’a semblé tellement lourd et « incontournable » que mon esprit a rapidement pris la tangente. Selon ce « formateur », il y avait UNE bonne méthode, hors cela, point de salut… Comme sa prose de surcroit ne m’a pas ébouriffée, j‘avoue avoir repris dans la seconde mes (mauvaises ?) habitudes.

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Écrire de bons dialogues

Suis-je moi-même capable de le faire ? Il est clair que d’avoir fréquemment des retours positifs pour ceux qui parsèment mes livres m’a toujours fait plaisir. Le dialogue, à mon sens, est la sève du récit. Sans doute est-ce pour cette raison que je leur accorde un soin particulier, sensible à leur musicalité et à leur réalisme aussi, tant sur le fond que sur la forme.

Rien ne m’est plus désagréable dans un livre, roman ou nouvelle, d’être « prise » par le récit et de tomber soudainement sur un dialogue bancal, ampoulé, voire mauvais. Au risque de paraître un peu triviale, selon moi, cela «  fout tout par terre ».

Audiard MichelMais pourquoi certains auteurs s’empêtrent-ils dans le travers du genre « je m’en vas te leur concocter des phrases hypra littéraires, ils ne pourront pas dire que je ne sais pas écrire »

Et bien je le leur dis, zou ! Ils ont tout faux.

C’est vrai, le français est une langue magnifique, qui se prête volontiers au « grand style », et à la « littérature ». Certes, mais le dialogue est avant tout du vécu ! Et nous ne sommes plus au temps de Stendhal ou de Balzac ! Le cinéma est passé par là, et il peut être un fabuleux outil d’explication de l’importance extrême d’un bon dialogue.

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Vienne !

Vienne est un vieux rêve… Il est donc devenu réalité. Là, je suis certaine que vous vous dites en vous-même Elle est mignonne, Vienne, à la fois si proche et si conventionnel… Ou encore… Ah oui, normal, c’est une fille, son vieux rêve est en fait le fantasme de Sissi… Lire la suite…

Beethoven, 16 (ou 17) décembre 1770

Je ne pouvais laisser passer ce jour, voire ces jours puisqu’à priori il y a léger doute sur la date, sans évoquer celui qui fut le fondement de ma passion pour la musique classique.Beethoven buste

Beethoven est pour moi avant tout Ludwig, celui par lequel j’ai découvert et continue de goûter, d’adorer, un art dont je ne saurais me passer. Je le reconnais, je ne suis pas musicienne, juste mélomane. Sans doute est-ce le seul regret de toute ma vie, de taille, certes, mais auquel je survis grâce à l’écoute quasi permanente de ces chef-d ‘œuvres qui m’ont bercée durant des années, dont je ne me lasserai jamais.

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Mes personnages…

Les personnages de fiction… Que celui qui n’a jamais été subjugué par l’un d’entre eux lève le doigt. Vous savez ? Cette sensation bizarre, en refermant un livre ou après le visionnage d’un film, que oui, décidément, cet homme ou cette femme possède juste ce que vous aimeriez avoir, est exactement l’archétype de ce que vous rêveriez de devenir…

La projection en grandes largeurs, dirait Tonton Sigmund.Sigmund Freud

Oui, évidemment, cela ne dure que peu de temps, celui que l’on s’autorise à prendre avant d’être de nouveau happé par la vraie vie, avec les vraies gens.

Alors, faites un effort d’imagination, et mettez-vous à la place de l’auteur. Pour vous, un livre ou un film n’a de réelle existence que parce que vous êtes en train de le lire ou de le regarder. D’où l’envie de relire et de revoir, pour se replonger dans l’ambiance, avoir cette sensation qu’on devient le complice du héros ou de l’héroïne parce que l’on connaît déjà l’intrigue, que peut-être celle-ci va quand même changer, ou au contraire se repaître de la sensation d’être un peu soi-même l’auteur puisque l’on connaît la fin du récit.

Et bien voyez-vous, quand on écrit, c’est très différent.

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Finaliste du Prix Littéraire International Indépendant !

Pierrot aurait dit… l’essentiel est de participer !Annonce prix international indépendant

Le 8 septembre dernier, une collègue auteure du groupe des EHJ lance l’information sur notre groupe privé Face de Bouc… Le PRIX LITTÉRAIRE INTERNATIONAL ET INDÉPENDANT avait lieu, auquel nous pouvions participer.

À la lecture du site, je me suis dit, « why not ? » Je peux aussi vous la faire en version allemande… « Warum nicht ? »

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Révolution chez les Bach

Le scoop est tombé voilà quelques jours. Un documentaire soutiendrait la thèse que plusieurs œuvres de Jean-Sébastien auraient en fait été composées par sa seconde épouse, Anna-Magdalena. Oui ! Madame Bach herself serait à l’origine, notamment des Variations Goldberg et des Suites pour violoncelle, voire du premier prélude du Clavier bien tempéré ! J’entends déjà les conservateurs puristes pousser des cris d’orfraie. Comment ? Une simple « ménagère », certes Bach-Anna-Magdalena-01suffisamment bonne musicienne pour être la copiste des œuvres de son cher et tendre époux, serait à la source de partitions aussi géniales ?

Ils se sont mis à trois pour apporter les preuves quasi incontestables de leur thèse, sur laquelle ils travaillent depuis plus de dix ans : Martin Jarvis, professeur de musique de l’Université de Darwin en Australie, Sally Beamish, compositrice britannique et Heidi Harralson, experte américaine en examen légal de documents. Parmi les éléments apportés pour étayer leur conclusion : la structure musicale des pièces concernées serait très différente d’avec le reste de l’œuvre de Jean-Séb ; une inscription figurerait sur une page des partitions, indiquant en Français « écrit par Mme Bach » ; enfin, ce qui ne veut pas dire grand-chose, rien ne prouve que ces œuvres soient de Bach lui-même.

Et finalement, aurais-je tendance à demander, sans doute trop audacieuse pour les conservateurs puristes cités un peu plus haut, pourquoi pas ?

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Se remettre au travail…

L’été a été chaud. Vous ne vous en êtes pas rendu compte ? ecrivain frustre

Certes, je ne parle pas de météo, mais de l’activité que j’ai déployée dans touts les domaines, sauf… l’écriture.

Cela engendre toujours chez moi un fort sentiment de frustration, parce que depuis plusieurs années, j’avais pris l’habitude de m’atteler à cette activité pendant au moins un tiers de mon temps.

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